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En tant que professionnels, nous sommes tous confrontés à une seule et même ressource limitée : le temps. On me demande souvent comment j’arrive à mener autant de projets de front. Évidemment, il y a le sacrifice de temps personnels et un nombre d’heures de travail par semaine conséquent. Mais au-delà de cela, il y a surtout des méthodes, une gestion stratégique du temps.
1. La méthode du « Time Blocking »
Le principe est simple et puissant : structurez votre journée en blocs de temps dédiés à une seule et unique tâche. Par exemple, de 9h à 10h, vous ne faites que la gestion de vos emails ; de 10h à 12h, vous vous consacrez à un projet prioritaire. L’objectif est de réduire les « switching costs », ces coûts cognitifs et cette perte de temps que vous encourez à chaque fois que vous passez d’une tâche à l’autre. Le fait de savoir ce que vous devez faire, et quand, vous libère l’esprit et vous permet d’être plus productif.
2. La règle des 2 minutes
Issue de la méthode « Getting Things Done » de David Allen, c’est l’une des premières règles que j’ai appliquée il y a longtemps. Son principe ? Si une tâche prend moins de 2 minutes, faites-la immédiatement. S’il faut plus de temps, planifiez-la ou déléguez-la. Pourquoi ? Parce que cela désencombre votre esprit. La psychologie nous apprend que les tâches inachevées (l’effet Zeigarnik) parasitent notre concentration. Accomplir ces petites tâches nous offre une micro-satisfaction immédiate et nous permet de rester concentrés sur l’essentiel.
3. La matrice d’Eisenhower pour prioriser
Dwight D. Eisenhower a dit : « Ce qui est important est rarement urgent, et ce qui est urgent est rarement important. » Cette citation est au cœur d’une méthode de priorisation redoutable. Le principe est de classer vos tâches en quatre catégories :
Cette matrice permet de se concentrer sur les tâches qui créent réellement de la valeur, en appliquant la Loi de Pareto : 20 % de nos efforts génèrent 80 % des résultats.
4. Le « Deep Work » pour les projets complexes
Le « Deep Work » ou travail en profondeur, popularisé par Cal Newport, est l’état dans lequel vous êtes concentré sans aucune distraction sur une tâche cognitivement exigeante. Pour les projets complexes, réservez des plages de 90 à 120 minutes sans aucune interruption (appels,notifications, réseaux sociaux, emails). Cet état de concentration intense permet de réaliser en quelques heures ce qui prendrait une journée entière avec des interruptions.
5. Bonus indispensables
6. Changer sa vision du temps
Dans Votre temps est infini, Fabien Olicard propose une métaphore utile : chaque journée équivaut à « 1 440 € », soit vos minutes à dépenser judicieusement. Il vous invite à calculer la valeur de votre temps en pesant :
Cela permet de prendre des décisions éclairées : par exemple, payer plus cher un billet plus rapide s’il vous fait gagner du temps précieux.
Fabien distingue également cinq types de temps :
En plus, il suggère des pratiques concrètes : se fixer des délais courts (loi de Parkinson), découper les projets, utiliser les temps morts (en voiture, salle d’attente), visualiser mentalement ses actions… autant d’outils pour optimiser chaque minute.
Pour aller plus loin