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En classe
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Technique d’animation : les post-it
C’est une technique que j’avais d’abord vue utilisée par Serge Petit il y a longtemps de cela mais d’autres l’ont fait aussi et je l’ai moi même adaptée et utilisée à différentes occasions.
Principe: Faire participer le groupe, dynamiser et maintenir l’attention sur des formations longues (plus d’une heure) ou en grand groupe (plus de 30).Cela permet de faire participer de façon anonyme.
Préparation:
Chaque participant reçoit un ou plusieurs morceaux de papier de couleur différentes (type post-it). Les papiers sont disposés de sorte que deux voisins n’aient pas le même; L’exhaustivité n’est pas recherchée et dépend de la taille du groupe.
Par exemple sur un groupe de 60 personnes, on peut distribuer 30 papiers de 4 couleurs différentes. Ainsi, chacun aura deux feuilles de couleurs différentes de celles de ses voisins. Cela demande de l’organisation et de l’anticipation le jour J !
Mise en œuvre:
Au cours de la formation, le formateur pose une question à l’ensemble du groupe. Cette question appelle une réponse simple, par exemple un nombre ou quelques mots. Il demande à ce que la réponse soit écrite sur le papier d’une couleur donnée; Les autres notent où ils veulent. L’animateur ramasse rapidement les papiers concernés et les lit puis en fait la synthèse.
Variante en grand groupe :
Distribuer à chaque binôme (ou trinôme selon la taille du groupe) trois papiers de couleur (rouge/bleu/vert par exemple). Présenter un quizz lors de la formation. Les réponses au quizz sont de format QCM: rouge/bleu/vert au lieu de a/b/c.
Chacun dans la salle lève le papier de la couleur correspondant à la réponse à la question.
Avantages: tout le monde voit les réponses, souvent une proportion se dessine, la participation est « anonymisée » par la taille du groupe.
Autres utilisations :
– Le travail sur les papiers de couleur peut être demandé en amont et amené lors de l’animation.
– Les papiers peuvent êtres utilisés pour répartir les formés en différents groupes sur des formations en plusieurs temporalités.
Je m’interroge sur ce type de procédé récurent maintenant dans toutes les formations et qui donne à penser qu’une réponse ainsi fragmentée, le post It à recoller, décoller, peut donner une construction synthétique qui n’est que la somme d’expression immédiate, la pulsion du clic n’est pas loin, et qui dilue la pensée en émanation immédiate .
La constellation du net correspond il à un véritable savoir qu’on ne peut étayer que sur un temps long, avec une pensée sinueuse, des obstacles qu’il faut déjouer et comprendre ? Le quizz peut il déboucher sur autre chose qu’un langage binaire dans lequel n’entre pas la complexité du monde et des apprentissages ?
Je m’interroge avant qu’un autre « process » vienne stimuler la parole sans étayer la pensée…
Je m’interroge.
Tout dépend de son usage. Je crois que votre commentaire cible l’usage des posts its « à tout va » en formation (je suis d’accord sur l’idée que c’est une mode) mais mon article décrit quelque chose de plus précis. Vous avez évidemment raison si la formation tient uniquement à ce temps ! Pour moi ce n’est qu’une technique ponctuelle au cours d’une formation, un quart d’heure sur deux ou trois heures. L’objectif est de faire participer les personnes, de les engager, de provoquer des échanges, notamment quand on travaille avec des grands groupes. Poser quelques questions et faire répondre par des post-it n’empêche nullement d’accéder à une réflexion plus profonde. Au contraire, cela peut être le déclencheur. Les réponses au quizz engage chez le formé des réflexions plus profondes qu’on ne peut le croire, insinue un doute qui va amener interrogations… (pourquoi telle réponse ? Pourquoi lui ne pense pas comme moi ? Pourquoi ce mot et pas le mien ? …). Et si la formation est bien conçue, cela sera exploité pleinement ensuite.